La recherche

sur la sclérose latérale amyotrophique

La recherche utilise des modèles animaux de SLA, principalement basés sur des lignées de souris transgéniques portant des mutations du gène de la protéine SOD-1 humaine. Les souris transgéniques ont considérablement amélioré notre compréhension de la maladie et ont suggéré de nouvelles hypothèses quant au mécanisme des maladies du motoneurone. Cependant, les mutations SOD-1 impliquent des voies pathogènes qui pourraient être très différentes de celles mises en jeu dans les cas sporadiques et dans les cas de  SLA liés à d'autres mutations. 

Pourquoi la recherche sur le tissu nerveux humain post mortem est-elle encore utile?

1. L'observation des tissus humains malades permet d'identifier des lésions jusqu'ici non décrites et d'élaborer d'autres hypothèses.

2. Le mécanisme de l'atteinte des neurones moteurs observée chez les patients SLA est encore imparfaitement connu. La protéine TDP-43 est l'un des principaux constituants des lésions dans la plupart des cas, mais d'autres molécules, peut-être cruciales pour le développement de la maladie, ont également été trouvées dans les lésions; beaucoup d'entre elles restent à découvrir.

3. Tous les modèles sont incomplets. L'analyse des tissus humains reste essentielle et doit être confrontée aux données obtenues à partir des modèles expérimentaux.

4. La SLA pourrait être un syndrome commun à plusieurs maladies nécessitant des traitements différents. Un des prochains défis à relever sera d'évaluer si les nouvelles molécules modifient les lésions et leur progression dans le système nerveux. Une collection d’échantillons bien étudiés sera alors indispensable pour améliorer l'approche thérapeutique.